(Traduit)

À l'approche du 104e anniversaire de la destruction du Khilafah (Califat), la Oumma musulmane continue de recevoir des nouvelles de l'oppression de ses ennemis de partout, de la Palestine à la Syrie, en passant par le Soudan, l'Égypte et la Chine, où les musulmans ouïghours subissent des persécutions et des restrictions sévères dans tous les aspects de leur vie.

Malgré le black-out médiatique systématique de la Chine sur ses atrocités au Turkestan oriental, certaines informations sur les souffrances des Ouïghours nous parviennent encore. Ces informations renforcent notre certitude, jour après jour, de l'urgence d'un Khilafah qui rétablira la dignité des musulmans et les protégera de toute forme d'agression.

Le 20 de ce mois, la BBC a publié un rapport intitulé « “Hell on earth” : China deportation looms for Uyghurs held in Thailand ». Le rapport identifie 47 hommes musulmans ouïghours détenus par la Thaïlande en 2014 après avoir fui les persécutions dans leur pays. L'une des évadées, une femme musulmane vivant en Turquie depuis 2015, a été autorisée à quitter la Thaïlande avec ses trois enfants, mais sans son mari. Elle craint maintenant de ne plus jamais le revoir s'il est expulsé vers la Chine.

Il convient de noter qu'en 2015, la Thaïlande a expulsé de force un groupe de réfugiés ouïghours vers la Chine. Ils ont été filmés cagoulés, entravés et entourés d'un grand nombre de policiers chinois. Leur sort reste inconnu, des rapports indiquant qu'ils ont fait l'objet de procès secrets et de longues peines d'emprisonnement.

L'emprisonnement à long terme est l'une des méthodes utilisées par la Chine pour réprimer les musulmans, en fabriquant des accusations telles que « lire ou enseigner le Coran » et « apprendre les préceptes islamiques ». Les musulmans ouïghours sont privés de leurs droits en Chine et les femmes musulmanes ne bénéficient d'aucune protection de la part des organisations dites féministes ou des conventions telles que la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. En juin de l'année dernière, la Chine a arrêté Selihan Rozi, une musulmane de 49 ans, pour avoir enseigné des versets du Coran à ses enfants et à ses voisins en vue de la prière. Elle a été condamnée à dix-sept ans de prison ! Un responsable local du parti communiste a déclaré à Radio Free Asia qu'elle avait été emprisonnée pour « activités religieuses illégales ».

En Chine, des femmes sont emprisonnées pendant de nombreuses années simplement pour avoir récité des versets du Coran, bien qu'il s'agisse d'un droit humain naturel inscrit dans les lois internationales, des lois qui ne semblent être mises en œuvre que lorsqu'elles visent l'islam et les musulmans. Pendant ce temps, des hommes musulmans sont arrêtés et expulsés de force vers l'enfer qu'ils ont fui, au vu et au su de tout le monde, mais personne ne s'oppose à cette violation flagrante de leur droit fondamental à pratiquer librement leur religion.

Dans le même temps, nous avons vu comment les gouvernements occidentaux se sont rapidement mobilisés pour défendre de petits groupes ethniques en Syrie lorsque les moujahidines ont réussi à renverser un régime qui avait tourmenté son peuple pendant des décennies.

Il est devenu évident pour quiconque a des yeux pour voir que l'assaut international contre les musulmans est à son apogée, et que les slogans des droits de l'homme et des droits des minorités ne sont rien d'autre que des idoles qu'ils adorent quand cela sert leurs intérêts, pour ensuite les piétiner quand ces mêmes droits vont à l'encontre de leurs agendas.

Mais qu'en est-il de nous, en tant que musulmans ? Après avoir été témoin de leur hostilité, de leur hypocrisie et de leur mépris de nos droits et de notre dignité, toute personne rationnelle peut-elle encore attendre d'eux qu'ils fassent preuve de justice ?

Les musulmans ouïghours, comme le reste de la Oumma, restent vulnérables en l'absence d'un État qui les défend et d'un dirigeant qui les protège. Les mots « Ahad ! Ahad ! « que Bilal (qu'Allah soit satisfait de lui) a scandés ne l'ont pas protégé des coups de fouet d'Umayyah ibn Khalaf. Ce qui l'a libéré, c'est le deuxième serment de Aqabah, les Takbirs de Badr et les épées des moujahidines qui portaient la bannière de l'Islam sous la protection d'un État.

Les souffrances endurées par la Oumma et les crimes commis par les oppresseurs à son encontre ouvriront finalement la voie à l'établissement de la grande structure de l'Islam, le Khilafah Rashidah (Califat bien guidé), une lumière guidant les opprimés et un feu consumant les tyrans, jetant des malédictions sur eux jusqu'au Jour du Jugement.﴿وَيَقُولُونَ مَتَى هُوَ قُلْ عَسَى أَنْ يَكُونَ قَرِيباً﴾“et diront: « Quand cela ? » Dis: « Il se peut que ce soit proche.” [Sourate Al-Isra:51]

Section des femmes
au bureau central des médias du Hizb ut Tahrir