(Traduit)

Le régime jordanien et certains de ses hommes, tout au long de la guerre des Juifs contre Gaza, ont défendu et défendent encore le fait de ne pas soutenir militairement la population de Gaza, et au moins de ne pas annuler le traité d'humiliation et de honte de Wadi Araba avec l'entité juive, mais selon la sagesse et la ruse politique, il s'agit d'une aventure et d'une atteinte à la sécurité, à la sûreté et à l'oasis de stabilité dans laquelle vit la Jordanie. Le roi pensait que la Grande-Bretagne lui dictait de s'incliner et de répondre à l'agenda de l'Amérique qui domine la région depuis qu'il a pris le pouvoir, en suivant l'approche de son père, et qu'elle lui ordonnait de conclure avec elle un accord de défense conjoint en 2021 qui sape toute signification de la souveraineté de n'importe quel État, et d'ouvrir le pays dans son intégralité aux bases et sites américains exclusifs et à ses forces, et de mener les manœuvres « Eager Lion » pendant des années au nom de la guerre contre le « terrorisme », il a donc implicitement révélé sa justification de ces relations et de l'harmonie avec l'Amérique (l'ami) dans son discours à la Chambre des représentants : « Nous sommes un État à l'identité solide, qui ne risque pas son avenir et préserve son héritage hachémite », et il est clair que l'aventure ici concerne les positions qui, selon lui, saperont le règne de la famille hachémite.

Le régime en Jordanie a également pensé que ses relations de longue date avec l'entité juive et ses dirigeants, et leur autonomisation, en particulier pendant la guerre d'extermination sur Gaza, et ses relations complexes avec l'Amérique et ses institutions décisionnelles, des républicains et des démocrates, tels que le Congrès, le Pentagone, la Sécurité nationale, et les entreprises économiques géantes, et leur accordant des privilèges pour investir en Jordanie pour des milliards de dollars, pensait que tout cela sauverait son régime du changement et du remplacement face aux ambitions des Juifs, qui sont soutenues par Trump qui fait ses déclarations de voyou concernant ses programmes pour la politique américaine et les intérêts qu'il cherche à réaliser au Moyen-Orient.

Il y ordonne la cessation de l'aide annuelle à la Jordanie et l'arrêt immédiat de tous les projets auxquels contribue l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Auparavant, il avait retiré l'ambassadrice américaine, Yael Lambert, et demandé au roi, dans un appel de félicitations à l'occasion de son investiture, de déplacer une partie de la population de Gaza vers la Jordanie. Il a repris l'air du Deal du siècle qu'il avait lancé lors de son premier mandat, et il ne s'agit pas seulement de Gaza, mais aussi de l'actuelle guerre de déplacement en Cisjordanie que l'entité juive cherche à annexer, de sorte que l'histoire du déplacement continue de planer sur l'atmosphère de liquidation de la cause palestinienne et oscille entre le calme et l'escalade en fonction des exigences de l'atmosphère populaire de rejet et de ses mouvements, et des concessions graduelles faites secrètement et publiquement au régime, et en fonction de l'intensité du chantage de l'Amérique ou de son laxisme, et en fonction de l'ampleur de ses réponses et des menaces qui pèsent sur la stabilité de son régime.

Bien que le régime jordanien et son entourage d'écrivains, de partis et de représentants rejettent publiquement le déplacement des Palestiniens vers la Jordanie au motif qu'il nuit à la solution de leur problème et à la création d'un État pour eux, qu'il nuit également aux intérêts de la Jordanie en tant que patrie alternative et qu'il le considère comme une ligne rouge au-delà de laquelle la guerre est autorisée, ce rejet n'écarte pas le danger renouvelé pour la Jordanie et la Palestine, car il découle d'une base corrompue et faible, en supposant que le régime soit sincère dans son rejet du déplacement, et ce à deux égards :

Premièrement : elle procède toujours de la solution à deux États, qui est morte en réalité et interdite par la loi islamique, et qui est rejetée par l'entité juive dans tous ses domaines, et de la manipulation de la réalité de l'État palestinien dont parlent les présidents américains, comme Trump qui a exprimé sa sympathie avec l'entité juive en disant qu'elle est très petite et qu'elle a besoin d'expansion, alors qu'ils cherchent à annexer la Cisjordanie au motif qu'il s'agit de « Judée et Samarie » et qu'elle fait partie de leur entité, en plus de leurs ambitions dans d'autres parties de la Jordanie, comme l'a révélé M. Smotrich.

Deuxièmement : la réalité du rejet du déplacement dément le régime jordanien et ceux qui sont en harmonie avec son approche quant à son sérieux pratique pour faire face à cette conspiration judéo-américaine contre la Jordanie et la Palestine. L'humiliant traité de Wadi Araba est toujours en place, et l'incapacité du régime à soutenir militairement la population de Gaza lorsqu'elle en a cruellement besoin, la présence de bases américaines et l'accord de défense conjoint avec elles, et la dépendance de la Jordanie à l'égard de l'aide américaine pour combler son déficit croissant, ne suggèrent, du point de vue de ces positions, aucune mesure pratique, virile et chevaleresque pour mettre un terme à l'arrogance de l'entité juive et à l'arrogance et à l'impudence de Trump.

La soi-disant diplomatie et le recours au système et au droit internationaux sont des procédures vides et en faillite qui n'arrêtent pas l'ingérence. C'est tout ce que le régime peut ou veut et c'est ce qu'exprime son ministre des affaires étrangères chaque fois que l'attaque des Juifs et de l'Amérique s'intensifie, en pleurant et en se plaignant. C'est une illusion qui ne rétablit pas un droit, ni ne repousse un danger, et c'est de la soumission et de l'humiliation. De même, le recours à un consensus arabe commun et à la solidarité dans ce que l'on appelle l'intensification des efforts pour faire face aux défis du déplacement et au rejet de la création d'un État palestinien est une illusion encore plus grande et un simple discours destiné à la consommation populaire. Ces régimes arabes sont égaux dans leur dépendance à l'égard de l'Occident kafir (mécréant), et ils ne sont pas d'accord entre eux sur le bien parce que leurs loyautés envers l'Occident colonial sont multiples, et le meilleur témoignage en est la soumission d'Ibn Salman au paiement de 600 milliards de dollars d'argent musulman pour investir aux États-Unis.

Nous, Hizb ut Tahrir, resterons le pionnier qui ne ment pas à son peuple, et ceux qui s'opposent à nous ne nous font pas de mal : Nous précisons que la solution réaliste, pratique et légitime, qui plaît à Allah, à Son Messager, aux musulmans, au peuple jordanien et au peuple palestinien qui a donné les exemples les plus merveilleux dans son attachement à sa terre et à ses maisons détruites, est la solution possible aujourd'hui et la moins coûteuse pour la Oumma. Son prix sera élevé si elle est retardée, et elle est sérieusement représentée dans l'adoption d'un état de guerre avec l'entité juive et ce que cela exige en termes de mesures pratiques telles que l'annulation du traité de Wadi Araba et de tous les accords conclus avec elle. Nos forces armées sont au plus haut niveau de préparation au combat, en plus du soutien populaire écrasant à l'adoption d'une mesure aussi décisive.

La solution sérieuse et stricte exige de rompre les relations militaires, économiques, sécuritaires, militaires et politiques avec les États-Unis, d'annuler l'accord de défense mutuelle avec eux et de fermer leurs bases, car ils sont l'ennemi avide et le soutien de l'entité juive, et leurs intérêts sont contraires à ceux de la Oumma islamique. Le régime n'est pas autorisé à parler de souveraineté sur sa terre et à considérer l'Amérique comme un pays ami, alors qu'il la fait chanter avec de l'aide et la menace d'une patrie alternative et d'un déplacement, à moins qu'il ne considère que ne pas appliquer les ordres de Trump est une aventure qu'il craint, et qu'il encourt ainsi la colère de la Oumma, qui est devenue prête et convaincue de sa cause fatidique de l'inévitabilité de l'élimination de l'entité juive et de l'expulsion de toutes les forces de la mécréance et du colonialisme, et de l'unification dans un État islamique dont la loyauté est envers Allah Seul. Allah est plus grand que l'Amérique, et Allah est plus grand que l'entité juive.

﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا الْيَهُودَ وَالنَّصَارَى أَوْلِيَاءَ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ وَمَن يَتَوَلَّهُم مِّنكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ إِنَّ اللهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ﴾

“Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.” [Al-Ma'idah 5:51]