(Traduit)

Le 18 février 2025, les Forces de soutien rapide du Soudan (RSF) se sont réunies au Kenyatta International Conference Centre à Nairobi pour discuter de la formation d'un gouvernement d'unité pour les territoires qu'elles contrôlent au Soudan. Les autorités kenyanes soulignent que leur participation vise uniquement à faciliter « les efforts de paix au Soudan ». Nairobi a défendu sa décision d'accueillir l'aile paramilitaire soudanaise accréditée pour des discussions visant à signer un pacte politique. Le gouvernement officiel du Soudan a considéré cette initiative comme une tentative d'établir une administration parallèle, ce qui a conduit à accuser le Kenya de violer la souveraineté du Soudan et de se livrer à des actes hostiles.

Dans ce contexte, Hizb ut-Tahrir/Kenya souhaite souligner ce qui suit :

Bien que le texte complet de la charte n'ait pas été divulgué, il est attendu qu'elle définisse le cadre administratif, les objectifs politiques et les stratégies du FSR pour consolider le contrôle de son territoire. Elle vise à formaliser la structure de gouvernance dans les zones qu'elle domine. Il est très regrettable que Nairobi continue de jouer un rôle de substitution en prolongeant des conflits qui entraînent la perte de vies humaines. Tout cela sous le couvert de la recherche de solutions à la crise !

La réalité politique actuelle au Soudan, comme dans d'autres pays en développement tels que la Somalie et la République démocratique du Congo, est soumise à des forces extérieures qui cherchent à réaliser les intérêts des principales puissances mondiales occidentales (USA et Grande-Bretagne). Il est regrettable aujourd'hui de voir les pays africains et leurs institutions, telles que l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), participer à la promotion des intérêts et de l'influence coloniale de l'Occident. Depuis le début de ce conflit il y a deux ans, toutes les annonces de trêve, la reprise des affrontements, les négociations et les communications ont été limitées aux deux parties affiliées aux États-Unis, le commandement de l'armée et le commandement des forces de sécurité.

L'intention des États-Unis est de limiter le conflit entre leurs mandataires et d'en contrôler l'issue en répartissant les rôles entre eux. Leur plan est de maintenir l'opposition pro-britannique et pro-européenne paralysée tel qu'elle l'est depuis le début du conflit. Il convient de noter que les agents de la Grande-Bretagne dans la question du Soudan sont les Forces pour la liberté et le changement (FFC) et consorts .

Les conflits et la « paix » sur le continent africain sont largement dus à la rivalité coloniale. Le Soudan est devenu une nouvelle blessure douloureuse pour l'Ummah musulmane après trois décennies de luttes intramusulmanes en Somalie.

Étant donné que toutes les crises en Afrique et dans le monde entier sont orchestrées par des puissances coloniales avides et leurs mandataires, aucune solution ne sera jamais trouvée. L'Afrique a besoin d'un nouvel ordre mondial, l'Islam, pour la libérer de la chaîne colonialiste qui considère le riche continent africain comme une source de matières premières et un marché pour ses produits. C'est l'Islam qui libère l'homme de l'esclavage de l'homme pour en faire un esclave de son Créateur tout-puissant. Par conséquent, le système de gouvernance (Khilafah) libérera toute l'humanité dans tous les domaines de la vie, et ce n'est qu'alors que l'Afrique sera libre et vivra dans la dignité et la prospérité.

Shabani Mwalimu

Représentant des médias du Hizb ut-Tahrir au Kenya